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dimanche 1 septembre 2019

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Dans la nuit qui s'insinue
Toute douleur n'est pas vaine
Pourvu que la parole lui fasse encore
Cortège de silence et de feu
Car la brèche est intacte
Cette faille par laquelle le vent
Voudrait toujours se tordre et s'engouffrer
Et nous veillons confiants les uns auprès des autres
Gardiens de cette fête que nous portons exacte
Dans nos vases d'argile
Nous sommes où nous irons
Le jour a des lueurs de sauge dans nos mains
Et nous portons chacun la gloire et l'incendie
D'une vie bousculée où le printemps exulte
Par la moindre fissure les bourgeons se déploient
Et nos mains se souviennent des vastes prophéties
Où il nous suffisait d'entrouvrir les paupières
Pour voir le feu de l'aube
Nous ne nous trompions pas
Et nous voici trouvés les ailes déployées
Ouverts à la puissance végétale de la joie
Audacieux et remplis d'une force nouvelle
Il reste tant de ciels en souvenir de mer
Tant d'astres parsemés en nos nuits couronnées
Nous allons de l'avant familiers de sentiers
Parcourus de lumières où le chant est promis
Chaque brisure exacte nous révèle un soleil
À ses caresses d'or ne nous dérobons-pas
Trouvons les mots nouveaux les pauses souveraines
Les patiences d'azur
Pour nous réaccorder au matin du Vivant
Soufflons sur chaque braise ranimons l'étincelle
N'ayons peur que d'oubli
De n'avoir reconnu en nos mues si fragiles
Notre humble royauté.

Jean Lavoué, samedi 31 août
Dans la ferveur de Christiane Singer...








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