Ses mains
Ce sont
ses mains qui la sauvent et la rassurent
Ses mains
de lavandière dans les ruisseaux du vent
Elle se
tient vive et silencieuse comme toutes les femmes
Dont la
vie s'écoule au bruissement des vagues
Au rythme
des marées
C'est un
feu de branchages et de givre
Qui hante
sa mémoire
Elle est
fragile et solitaire
Mais sa
force tient du silence et des étoiles
Elle ne
sait de chaque jour
Que la
germination lente des matins
Le
sommeil des pierres et des chevaux
La paix
des plantes et des fleurs sauvages
Elle se
tient au plus près de la flamme qui tremble
Elle
tutoie la montagne l'olivier la pluie douce des lavandes
Elle
prend sa source
Dans un
incendie de brindilles
Sa
maîtresse est la vie
Son bâton
de sourcier l'oriente vers le secret des mondes
De tout
ce qu'elle ignore elle cueille des confirmations
Sur les
joues du soleil
Son
sourire s'entend quand elle secoue
La
branche des mots
Sans le
savoir elle guérit
La poésie
est son chemin
Son secret
Son
mystère.
Jean
Lavoué, 8 décembre 2019
Photo
Pixabay
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