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mardi 10 décembre 2019

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                        Ses mains


Ce sont ses mains qui la sauvent et la rassurent
Ses mains de lavandière dans les ruisseaux du vent

Elle se tient vive et silencieuse comme toutes les femmes
Dont la vie s'écoule au bruissement des vagues
Au rythme des marées

C'est un feu de branchages et de givre
Qui hante sa mémoire
Elle est fragile et solitaire 
Mais sa force tient du silence et des étoiles

Elle ne sait de chaque jour
Que la germination lente des matins
Le sommeil des pierres et des chevaux
La paix des plantes et des fleurs sauvages

Elle se tient au plus près de la flamme qui tremble
Elle tutoie la montagne l'olivier la pluie douce des lavandes 
Elle prend sa source
Dans un incendie de brindilles

Sa maîtresse est la vie
Son bâton de sourcier l'oriente vers le secret des mondes 
De tout ce qu'elle ignore elle cueille des confirmations
Sur les joues du soleil 

Son sourire s'entend quand elle secoue
La branche des mots
Sans le savoir elle guérit 
La poésie est son chemin 
Son secret
Son mystère. 

Jean Lavoué, 8 décembre 2019
Photo Pixabay











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