Pour
demeurer
C'est à
l'instant où tu t'effaces
Ne le
savais-tu pas 
Que peut
naître un poème
Ce feu
dans la cheminée
Qui brûle
depuis des siècles
Sa flamme
est toujours jeune 
Toi aussi
tu mènes par le licol 
La vie en
sa danse légère 
Tu
l'élèves à l'instant même
À son
présent éternel 
L'ange tu
ne le situes pas
Il est là
où tu t'écartes 
En toi
quand tu fais le vide 
Hier
encore les arbres flambaient dans l'azur et le gel
Aujourd'hui
les branches dénudées 
La pluie
les nuages et le vent 
Le vieux
mur écroulé dans la nuit
Qui au
matin crie misère
Tu
connais toi aussi tour à tour
La
douleur et la jubilation 
L'amour
incandescent mais aussi le désert 
L'absence
qui brûle tes lèvres
Et la
brèche reste à vif 
Et c'est
ainsi que tu es traversé
        Plain-cœur 
              
Tu participes
Tu sais
que tu es né de source et de nuit
Tu
retournes à ce rien 
Tous tes
jours accomplis 
Témoin de
ce miracle auquel tu fus convié
Ton être
à jamais relié 
Tu
cueilles en tes yeux 
Des
fleurs de soleil 
Et
souvent tu le sens
Cela c'est
pour toujours 
À ne rien
vouloir retenir
À te
livrer sans détour à tout ce qui t'arrive 
Tu
découvres en toi
Le
ferment du silence 
Le
souffle qui guérit 
L'Aube
d'une joie. 
Jean
Lavoué, 6 décembre 2019 
Photo JL
La Chesnaie, 6/12/19
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