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Dans la nuit rivale du monde
Où tout devient confus,
Quand verrons-nous des gestes de lumière
Annonciateurs d'un matin ?
On ne discerne plus rien ;
La parole trompeuse a tout envahi ;
Même les pauvres sont perdus ;
Où s'ouvrira la brèche d'un passage ?
Seule demeure la rumeur de la terre
Qui a soif et qui souffre :
Notre part commune oubliée,
Notre enfance mutilée,
Comment les retrouver ?
C'est l'oreille penchée sur la pâleur de l'herbe
Que nous devons sentir les crevasses de nos divisions
Et qu'il nous faut écouter où bat le cœur de la planète.
Que la maison où nous souffrons,
Tous saisis du même mal,
Soit désormais notre clef de justice,
La porte de notre clairvoyance,
La table de nos tranchantes décisions !
Jean Lavoué, 11 novembre 2020
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