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mardi 3 mai 2022

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Depuis la nuit où tu progresses,
Le poème te rend plus pauvre pas à pas. 

Tu mendies chaque mot
Sur la margelle du jour,

Rien n’a plus les couleurs
De l’évidence. 

Tu fais confiance aux oiseaux
Dont le chant se fait rare.

Si le soleil survient,
C’est pour mieux te déposséder.

Tu ne crois plus
Aux hasards de l’abondance,

Un rien t’émerveille,
Tu fais avec le peu qui t’espère,

Chaque épi
Est une promesse déjà tenue.

Le printemps est devenu pour toi
Un compagnon suffisamment silencieux.

Jean Lavoué, 29 avril 2022
Photo Pixabay



















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