.

C’est vulnérable

Que tu reçois le chant

Qui te console.

L’oiseau qui vole

Dans ta tête,

Ne le garde pas pour toi !

Quand tu ne peux bouger

Le héron du marais

T’aide pourtant à t’élever. 

Tant d’autres autour de toi 

Souffrent et oublient en eux

Ce simple battement d’ailes.

Même silencieux,

Tu les laisses résonner longtemps

Les mots légers de la joie.

C’est alors que tu retrouves

Les passes secrètes

Tant de fois traversées,

Celles où, pour d’autres,

Du fond de l’abîme, 

Tu te faisais sourcier.

Jean Lavoué, 5 septembre 2023

Photo Kimdaejeung/Pixabay 

.