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mardi 9 janvier 2024


Comme la fougère
Brûlée par le gel
S’en remettre toutefois
À la tendresse des rives
À la douceur du ciel 
Demeurer simplement
Le témoin silencieux
De cette beauté sans pourquoi 

JL 9/01/24




Et si le silence se faisait en toi 
Aussi fin qu’un brin d’herbe,
Aussi léger que le souffle qui le caresse,
Si tu te laissais comme lui abriter par le soleil,
Alors ne naîtrais-tu pas de l’humus,
N’éprouverais-tu la fécondité du sol 
Où tes racines puisent leur sève ?

Le monde est trop vaste pour toi
Pour que tu ne communies avec lui
Autrement que par l’infime :
La légèreté d’un pétale de lumière, 
L’eau du fleuve dont tu ne saisis que l’instant,
La moindre feuille emportée par le vent
Ou l’aile de l’oiseau lorsqu’elle te frôle.

Tu n’as d’autre onction à recevoir
Que celle accordée par le ciel aux murmures indicibles
Et par ce monde auquel, de toutes tes fibres, tu participes :
La bénédiction éclatante et joyeuse de la vie qui te traverse,
La jubilation de n’être que ce que tu es,
Fragile, mortel,
Porté par cet amour insensé, offert, injustifiable 
Dont tu ressors lavé,
Dans la nudité des premiers jours. 

Jean Lavoué, 8 janvier 2022.
Photo JL - Le Blavet, 18/12/21
www.enfancedesarbres.com












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4 commentaires:

Marie Gillet Bonheur du Jour a dit…

Merci.
Bonne année !

Jean Lavoué a dit…

Merci Marie !
Très bonne et heureuse année !

Anonyme a dit…

Jean, Un moment à contempler cette poésie qui sort du Silence 🙏🤍
Gratitude 🌳🌹

Jean Lavoué a dit…

Gratitude !

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